Transactions (Transactions)
Nous considérons qu’une pièce électronique est formée d’une suite ininterrompue de signatures numériques. À chaque transfert, le détenteur actuel signe le hachage de la transaction précédente ainsi que la clé publique du prochain propriétaire, puis ajoute ces informations à la fin de la pièce. Cette chaîne de signatures peut ensuite être vérifiée par le bénéficiaire, qui peut contrôler l’authenticité et la continuité de la propriété tout au long des transferts.

Transaction: Transaction
Owner [N]’s Public Key: Clé publique du propriétaire [N]
Hash: Hachage
Owner [N]’s Signature: Signature du propriétaire [N]
Owner [N]’s Private Key: Clé privée du propriétaire [N]
Le véritable problème, c’est qu’un bénéficiaire ne peut pas confirmer à coup sûr qu’un des anciens propriétaires n’a pas dépensé deux fois la même pièce. La solution habituelle consiste à mettre en place une autorité centrale de confiance qui vérifie chacune des transactions afin de détecter toute double dépense. Après chaque transfert, la pièce doit être renvoyée à cette fabrique pour qu’une nouvelle pièce soit émise ; seules les pièces émises directement par l’entité centrale sont alors considérées comme fiables. L’inconvénient majeur de ce procédé réside dans la dépendance de tout le système monétaire à l’entreprise gérant cette fabrique, toutes les transactions devant transiter par elle, comme dans une banque.
Nous devons donc trouver un moyen pour que le bénéficiaire sache que les propriétaires précédents n’ont pas signé d’autres transactions antérieurement. Dans le cadre qui nous intéresse, la première transaction chronologiquement validée est celle qui compte, et nous n’avons pas à nous préoccuper des tentatives de double dépense survenues après coup. La seule façon de vérifier l’inexistence d’une transaction antérieure est d’avoir connaissance de l’ensemble des transactions. Dans le modèle centralisé reposant sur la fabrique de monnaie, celle-ci était au fait de toutes les opérations et décidait de l’ordre d’arrivée. Pour atteindre le même objectif sans recourir à un tiers de confiance, les transactions doivent être diffusées publiquement[1], et il faut un dispositif pour que les participants s’accordent sur une unique histoire de l’ordre dans lequel elles ont été reçues. Le bénéficiaire a besoin de la preuve qu’au moment de chaque transfert, la majorité des nœuds a validé qu’il s’agissait bien de la première transaction reçue.